Rhetorica
Dans la longue histoire des débats autour des pratiques éducatives, la première modernité représente un épisode particulièrement significatif. Se trouve désormais placé au cœur de la réflexion un nouvel idéal : favoriser l’autonomie de la conscience chez l’élève, grâce au développement des capacités de discernement critique qu’assure la culture des arts, des lettres et des sciences.
Dans la pensée humaniste moderne, ce rôle pédagogique et critique confié à la culture générale était tiré de la lecture des philosophes de l’Antiquité, et notamment de Cicéron qui estimait que notre humanité ne peut pleinement s’épanouir sans la culture des humanités. Pour les Anciens, en effet, on ne saurait ni apprendre à se gouverner soi-même, ni même interagir avec autrui sans se mettre à l’école de la philosophie et des arts du discours. Tout en s’appropriant cet héritage, la réflexion pédagogique moderne témoigne cependant d’un sens tout à fait inédit des individualités.
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Ces réflexions se trouvaient également dans le projet éducatif de la Compagnie de Jésus. D’ailleurs, le retour des Jésuites au Canada en 1844 est intimement lié à leur expertise en éducation. Ainsi, dès 1848, le Collège Sainte-Marie ouvrit ses portes, suivi du Collège Jean-de-Brébeuf et du Collège Saint-Ignace. Des centaines de jeunes hommes (et tardivement quelques femmes), destinés à des carrières laïques ou ecclésiastiques, ont fréquenté ces collèges francophones et sont passés à travers l’année de rhétorique.
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Découvrez dans cette série d’activités Rhetorica les dernières recherches sur les parcours de formation à l’époque moderne et sur l’impact des collèges classiques jésuites dans la société québécoise.
